Marre de faire l’autruche ? 7 peurs et croyances limitantes qui freinent votre développement personnel

Une fois ancrées dans nos têtes, les croyances limitantes brouillent notre perception de la réalité, nous freinent et nous amènent à nous saboter. Elles nous empêchent ainsi d'atteindre notre plein potentiel.
Image mise en avant pour l'article "Vos croyances limitantes freinent votre développement" de David Vellut, psychologue, conseiller pédagogique et médiateur scientifique en psychologie.

Table des matières

Que représentent les croyances limitantes ? Une croyance limitante (appelée aussi croyance irréaliste ou croyance irrationnelle) est une proposition que nous fabriquons suite à des influences diverses et variées (notre environnement socioculturel, notre éducation…) et qui vient parasiter notre manière de penser. Concrètement, une croyance limitante prend vie dans notre esprit sous forme de petite phrase – ou de petite voix – que nous finissons par intégrer comme étant vraie et fondée. Par exemple :

  • « C’est trop dur, je n’y arriverai jamais. »
  • « Je ne suis pas assez doué pour réussir. »
  • « Cette personne ne m’aimera jamais parce que je ne suis pas assez beau. »

Et c’est là que le bas blesse. Car, une fois installées confortablement dans notre tête, ces croyances brouillent notre perception de la réalité, elles nous freinent, nous amènent à nous saboter… et nous empêchent d’atteindre notre plein potentiel.

7 peurs et croyances limitantes qui freinent votre développement personnel

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous sept peurs et croyances limitantes qui peuvent vous freiner et vous empêcher de vivre la vie que vous souhaitez. L’objectif n’est nullement de vous stigmatiser, mais bien de vous donner l’occasion de les identifier et de les retourner à votre propre avantage.

1. Croire que la réussite vous permettra d’être heureux

Combien d’entre-nous sommes persuadés que nous serons plus heureux le jour où nous aurons atteint telle ou telle réussite :

  • « Je serai plus heureux le jour où j’obtiendrai un salaire de 2.000€ par mois. »
  • « Je me sentirai pleinement satisfait quand je serai promu manager au sein de mon entreprise. »
  • « À partir du moment où j’aurai atteint tel échelon, alors là je pourrai me permettre de prendre du temps pour moi. »

Ce ne sont que quelques-unes des croyances que nous nous créons par rapport à la réussite. Et le jour où nous obtenons le Saint-Graal, nous n’éprouvons qu’un sentiment de contentement passager… aussitôt remplacé par une nouvelle attente, un nouveau désir, nous entrainant dans une spirale sans fin. La chose à comprendre, c’est que la réussite est un chemin à parcourir, et non une fin en soi. Et la question à se poser : « Comment puis-je être heureux MAINTENANT sur base de ce que je possède DÉJÀ ?… »

2. Croire que fermer les yeux vous permettra de mieux vivre le changement

Pour bon nombre d’entre-nous, il s’agit d’une réaction classique face à un changement, qu’il s’agisse d’une transition de vie ou une transition professionnelle : nous nous persuadons que le changement auquel nous faisons face n’en est pas un. Et nous jouons la politique de l’autruche, sans nous rendre compte que cet état d’esprit ne fait que renforcer notre blocage et notre sentiment de mal-être. Au contraire, si votre feeling vous fait ressentir une dissonance par rapport à ce que vous vivez, si vous rencontrez des blocages dans votre vie privée ou professionnelle, n’essayez pas de les combattre ou de les ignorer : acceptez-les, tels quels, et demandez-vous ce que vous pourriez mettre en place pour les dépasser.

3. Croire que vous devez être capable de tout endurer

Nous évoluons dans une société dans laquelle le monde du travail n’a de cesse de mettre à l’honneur la productivité, la performance, l’atteinte de résultats et d’objectifs… Et parfois, sans nous en rendre compte, nous nous persuadons que, quoiqu’il arrive, nous DEVONS être capable de faire face à toutes les situations. Sans broncher, et sans jamais recevoir d’aide extérieure. Et si justement vous pouviez faire appel à quelqu’un la prochaine fois que vous serez face au mur ? Demandez-vous spontanément qui serait la personne la plus à même de vous aider (un ami, un proche, un collègue, un coach…) et que faire pour éviter de rester seul face à vos problèmes et difficultés.

4. Croire que vos émotions peuvent être un aveu de faiblesse

Pour compléter le point précédent, notre société – et particulièrement le monde du travail – nous pousse à porter un masque au quotidien : la personne que nous sommes à la maison, et la personne que nous sommes au boulot (comme s’il était possible de se couper en deux). Et que ce soit en contexte privé ou professionnel, certaines émotions restent souvent mal acceptées. Notamment les émotions comme la tristesse et la colère.

Du coup, lorsque nous éprouvons ces émotions – et suite au conditionnement que nous avons vécu – nous nous efforçons de les repousser et de les contrôler… jusqu’au moment où la goutte fait déborder le vase et que, littéralement, nous finissons par péter un câble ! S’il vous arrive prochainement de ressentir de la tristesse ou de la colère, évitez de la refouler, de la mettre de côté, et posez-vous la question : « Que signifie cette émotion, pour moi ? Que cherche-t-elle à me dire ? »

5. Croire que changer rapidement est un gage de succès

Lorsque nous faisons face à une transition de vie ou une transition professionnelle (un deuil, une séparation, un licenciement…), nous nous conditionnons instinctivement à rendre ce changement aussi rapide que possible. Quitte à en oublier les émotions que nous ressentons… et à nous oublier nous-même dans le processus, dans l’espoir d’en être débarrassé rapidement. Sauf que cela ne fonctionne pas toujours dans ce sens là : changer prend (souvent) du temps. Et il est important de pouvoir vous autoriser à vous laisser le temps de franchir ou de contourner le mur auquel vous faites face, pas-à-pas, sans vous précipiter et sans vous juger.

6. Croire que le jugement des autres est meilleur que le vôtre

Il est dans la nature humaine de vouloir se sentir aimé et accepté par les autres. Le problème, c’est que – poussée à outrance – cette préoccupation peut finir par générer de nombreux effets négatifs dans votre vie. Notamment sur votre estime et votre confiance en vous. Dans un contexte où vous vous sentez obligé de plaire à tout prix et à tout le monde (votre conjoint, votre patron, vos amis ou collègues de bureau…), vous risquez de ne plaire finalement à personne. Après tout, vous êtes la personne que vous êtes. Et en tant que responsable de votre propre vie, vous seul êtes le mieux armé pour décider en fin de course ce qui est bon pour vous : apprenez à VOUS respecter et à VOUS faire confiance !

7. Croire que ça n’arrive qu’à vous !

Enfin, c’est peut-être la croyance la plus évidente et à la fois la plus partagée : la croyance qu’il n’y a qu’à vous que tout cela arrive ! Pourtant, nous faisons TOUS l’objet de changements, de transitions dans nos vies. Que cela soit en contexte privé ou professionnel. Depuis notre naissance jusqu’à notre mort. Prenez un instant pour regarder autour de vous : connaissez-vous une seule personne à qui rien ne soit jamais arrivé ? Qui n’ait vécu aucune phase de changement ou de transition dans sa vie ?… Il y a de fortes chances que la réponse soit NON !

Libérez-vous de vos croyances limitantes et transformez-les en croyances portantes

Je ne vais pas vous mentir : lâcher-prise sur ses croyances limitantes et accepter de les transformer en croyances portantes représente un sérieux investissement en terme de travail sur soi. Vous pouvez bien sûr faire appel à un coach si vous n’arrivez pas à vous en sortir seul.

L’important est que vous puissiez au moins commencer par les identifier, les reconnaitre, les nommer. Ainsi, la prochaine fois que vous entendrez une petite voix dans votre tête qui vous dira quelque chose comme « Tu es trop nul ! »« Tu n’y arriveras jamais ! »… prenez-en conscience et notez-la dans un carnet. Puis, dites-vous que ces petites phrases ne définissent pas la personne que vous êtes et que vous souhaitez devenir. Apprenez à distinguer ces petites voix de votre propre personne. Comme le disait Elrond face à Aragorn dans le dernier volet du Seigneur des Anneaux : « Put aside the Ranger. Become who you were born to be! » (« Oubliez le Rôdeur. Embrassez la destinée qui est la vôtre. »)

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